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Sésame

Le sésame figure dans le groupe des plantes aromatiques et médicinales ; il se cultive principalement sur le territoire marocain, dans le périmètre du Tadla. Cette spéculation agricole se démarque localement par ses grandes potentialités productives et par la haute qualité du produit sésame, lequel se trouve bien positionné pour être officialisé dans le court-terme en tant que produit du terroir d’excellence.
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Superficie emblavée

La superficie totale réalisée annuellement se situe dans l’intervalle de 500 Ha à plus de 900 Ha (voir graphique ci-dessous).

La zone concentre à elle-seule plus de 90% de la superficie nationale, quant au reste (10%), il appartient aux zones de Meknès et de Safi.

Mode de culture adopté pour le Sésame au périmètre du Tadla

Au périmètre du Tadla, la culture du sésame est à cycle productif court sur quatre mois. La culture est généralement pratiquée dans la zone, au rang secondaire dans l’assolement cultural, en l’état de dérobé en succédant à la clôture de la campagne agricole en principe aux deux usuelles cultures des céréales d’automne et de la betterave sucrière.

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Rendement de la culture de Sésame

 Le rendement annuel moyen de la zone est de 7,54 quintaux par hectare pour les quatre dernières campagnes (2018-2022), avec le maximum atteint en 2018/2019 pour un niveau de 8,34 quintaux/Ha.

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Production en Sésame

La production réalisée au périmètre du Tadla est dans la fourchette de 3,7 à 6,6 Tonnes par an pour la période 2018-2022 .Ceci est avec presque une stabilité annuelle du niveau productif sur les trois premières campagnes ; mais en dernière campagne agricole (2021-2022), le volume de la production a fortement régressé par le manque dans les ressources d’eau pour les irrigations d’appoint, ayant résulté d’un fort déficit pluviométrique chronique qui a sévi dans la zone (voir graphique du bas).

Le périmètre du Tadla prédomine dans la contribution de la production à l’échelle nationale en sésame et pour un taux d’environ 90%.

Valeur de la production en Sésame

La filière du Sésame garantit annuellement pour la zone une valeur remarquable sur la production, qui se chiffre d’un montant de 15 à 25 Millions de Dirhams; la variabilité est tributaire aux incidences de l’agro-météorologique de campagne sur le développement physiologique de la plante (voir en bas les histogrammes d’évolution).

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Circuits de commercialisation du sésame et secteur de la transformation en post-récolte

Les producteurs locaux pratiquent couramment, juste après récolte, d’une manière artisanale les opérations suivantes de: desséchement à l’air libre des bouquets d’inflorescences en déhiscence, acte relayé par le battage et l’égrenage. Le produit collecté (graines du sésame) est généralement écoulé, à l’état de vrac, par les productions eux-mêmes à des intermédiaires, tout en empruntant des circuits plus complexes et moins organisés.

Par ailleurs, les intermédiaires commerciaux-transformateurs, le plus fréquemment relèvent de la région, interviennent en des manipulations partiellement mécanisées, tels: le triage, le calibrage et le stockage. En l’occurrence, en relais, ces négociants assurent la tâche principale d’approvisionner régulièrement de grands centres commerciaux en intra-zone et aussi avoisinant la région (villes : Souk Sebt, Fkih Ben Salah, Beni Mellal, Casablanca, Marrakech, Fez,…).

Emploi afférent à la filière du Sésame

La spéculation agricole du Sésame au périmètre du Tadla occasionne annuelle et régulièrement la création de l’emploi, dénombré du total entre 23 et 50 milles journées de travail par campagne agricole, ceci est en forte corrélation avec l’étendue annuelle des superficies emblavées en   la culture en question.

Objectifs du développement de la filière du Sésame

Les objectifs primordiaux retenus en développement de la filière du Sésame dans le cadre de la stratégie nationale « Geen Generation 2020-2030 », sont ainsi :

  • Extension de la superficie cultivable en Sésame par campagne agricole ;
  • Adoption d’un matériel végétal performant et diversifié, en réponse aux nouvelles tendances commerciales des marchés d’écoulement.
  • Amélioration du train technique de la culture (Ferti-irrigation et protection phytosanitaire)  via le renforcement de l’encadrement intensif;
  • Valorisation plus modernisée de la transformation de la production, moyennant l’émergence d’infrastructures agro-industrielles appropriées (conditionnement, transformation, stockage);
  • Organisation restructurant des circuits locaux de la commercialisation ;
  • Développement de la recherche-développement régionale (nouvelles variétés vigoureuses et résistantes aux maladies, techniques de transformation-manutention, contrôle de qualité,…) ;
  • Organisation plus poussée des producteurs (Création de GIE regroupant les producteurs, les collecteurs et les transformateurs) ;
  • Accroissement des investissements en production et agro-industrie; et
  • Œuvrer à la création davantage de l’emploi depuis l’amont à l’aval de la filière.